Aujourd’hui le terme Bilan Carbone est intégré dans notre vocabulaire au quotidien dans le cadre de la décarbonation et de la transition écologique. Cependant, le Bilan Carbone est une marque déposée par l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie), dont la méthode a été initialement développée au début des années 2000. Après sa diffusion en 2004, la méthode a pris son envol porté par une prise de conscience croissante qu’il faut agir. La marque Bilan Carbone est aujourd’hui gérée par l’ABC (Association Bilan Carbone).
Il s’agit d’une méthode pour inventorier les émissions de GES (gaz à effet de serre) liées aux différents flux d’une activité. L’objectif est d’avoir une vue d’ensemble des émissions liées à une activité afin de mettre en place une stratégie écologique de réduction des émissions de GES et de la dépendance aux énergies fossiles.
Dans la méthodologie du Bilan Carbone, on distingue les étapes suivantes :
1. Déterminer le périmètre de l’activité et établir une cartographie des flux ;
2. Informer, motiver et sensibiliser les personnes concernées par le bilan carbone ;
3. Collecter les données responsables des émissions au sein de l’entreprise ou autre structure. Celles-ci sont classées dans différents groupes :
✔️ Energie ;
✔️ Emissions non liées à l’Energie tels que les fuites de gaz d’un groupe froid ;
✔️ Transport ;
✔️ Matières premières ;
✔️ Déplacements ;
✔️ Emballage ;
✔️ Déchets ;
✔️ Utilisation et Fin de Vie.
4. Il s’agit de convertir les données physiques et monétaires en quantité de CO2 équivalent émises grâce aux facteurs d’émissions disponibles dans diverses bases de données. L’avantage de cette comptabilité unique est qu’elle devient universelle et donne la possibilité de comparer facilement l’impact des émissions GES de chaque catégorie ou poste d’émission.
La notion de périmètre est également présente afin d’identifier où se situe les émissions sur la chaine de valeur. Dans le bilan carbone il s’agit des Scope I, II et III (prochainement remplacés par Catégorie I à VI).
5. Enfin, la visualisation du résultat et l’exploitation sont tout aussi important que le calcul en lui-même. Il s’agit de la même approche qu’en comptabilité, en identifiant chaque poste de dépense par catégorie. Cette visualisation fine permet de d’identifier l’impact environnemental de chaque poste d’émission et de former une base solide pour les actions futures comme la génération d’un plan d’action reparti en court, moyen et long terme.
6. Les KPI définis au préalable et calculés à partir des résultats du bilan carbone assurent le suivi de la stratégie écologique et le monitoring de l’efficacité des actions environnementales.